samedi 7 décembre 2013

Flux de personnes à la paroisse Salut Jean de Galabadja


Vendredi 6 décembre 2013

La nuit était paisible et calme! Les milliers de personnes qui se sont réfugiés à la paroisse se sont réveillés, au petit matin, par les rafales des énergumènes qui depuis hier ne font que tirer tout au alentours de la paroisse.

L’heure est aux toilettes. Dernière les salles, à deux pas d’où ils ont passé la nuit, ils se débarbouillent. Par ici par là une odeur exécrable d’urine et des merdes.

Certains jeunes, escaladent les murs, d’autres les portes fermées pour repartir chez eux. Mais la grande partie est là, massée dans toute la cour de l’église. 
Le petit déjeuner se prend et les foyers se mettent en place. La journée va être longue. Jusqu'à là, aucune intervention d'une ONG ou d’une force armée pour sécuriser le lieu. 
Ici, il n’y a que l’eau et chacun se débrouiller et  ce que les déplacés ont apporté avec eux. 
Un blindé de l’arme française passe devant la paroisse, tout le monde applaudit. Il s’arrête un moment puis continue la patrouille. On invite les gens à se regrouper en quartiers pour le dénombrement. Le ciel est menaçant, quelques minutes la pluie tombe, la foule se met à l’abri.

Vers 11H, les mêmes énergumènes passent, des coup de rafales retentissent, la foule est en débandante cherchant l’abri. Le dénombrement commence, par groupe les personnes s’inscrivent. 

L’ambiance est semblable à celle du soir dans les campagne: des femmes enfants aux dos, sac sur la tête vont leur entrée à la paroisse, des foyers se dressent, s’élève la fumée. Assis sous les vérandas, certains mangent, d’autres préparent. Le commerce fonctionne bien ici. On apprendra dans l’après-midi que les deux énergumènes seront arrêtés. Et depuis plus de tirs. 

Dans l’après-midi, quelques reporters de France 24 rendent nous rende visite. 

A 18H30, un chapelet par ordinateur assisté est proposé aux chrétiens dans l’église. L’église est bondée de monde: prières et chants de louanges et remerciement retentissent. Enfants, femmes, jeunes et hommes tous en choeur reprennent les refrains à chaque dizaine de chapelet. A la fin du chapelet, les séquences de vidéo du pèlerinage de Ngoukoumba de l’année dernière passe, debout tous chantent et exultent de joie.  Le chapelet est suivi du film « Kirikou, les femmes et les hommes »


Nous sommes à la deuxième nuit, sans aucune présence humanitaire ni sécuritaire. Avec  la pluie de ce matin, la nuit s’annonce bien fraîche. Demain sera un autre jour!








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