La vie normale du camp commence, les ONG vers 9 heures arrivent pour
continuer leurs travaux. Les agents de « Première urgence humanitaire » dressent des tentes à l’entrée de la paroisse, sur le
terrain de hand et à l’école.
Vers 17 heures, l’équipe de la MISCA
congolaise se relève. 17 heures 30, commence
des détonations d’armes légères, lourdes et automatiques à
quelques kilomètres de nous. La panique
s’empare des déplacés. Partout on court. Une
masse de personne se draine vers la paroisse, elle entre. Enfants, jeunes et
adultes avec quelques effets arrivent. Les tirs continuent. La paroisse est
envahie. On court pour se mettre à l’abri.
Au petit dispensaire, les premiers blessés balles sont là, tous des jeunes. Au total quatre, les infirmiers font ce qu’ils peuvent. La cour du dispensaire est saturée. Une fille se tord de douleur en pleurant. Un des blessés succombe, la tension monte. Les jeunes parlent et s’agite.
Deux journalistes américains et leur interprète centrafricain sont coincés
ici. Les jeunes mijotent de s’en prendre à eux. La puce est mise à l’oreille, on les retire et garde en communauté.
En vain, on appelle la Croix rouge et les ONG pour l’évacuation des blessés. C’est le couvre-feu, aucune ne peut se déplacer. Des médiations, des appels et
finalement « sangaris » (l’armée française) arrive vers 21 heures. Deux autres jeunes
blessés ne respirent plus. Ils ne peuvent
transporter les morts. Ils évacuent un blessé. Les deux journalistes américains sont évacués aussi.
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