Chronique : le quotidien des déplacés!

Samedi 21, dimanche 22, lundi 23 décembre 2013

Ces jours étaient relativement calmes. Le dimanche, la dernière messe de l’avant a été célébrée.

Des tirs sporadiques ont été entendus.

Mardi 24

La soeur repose l'enfant Jésus dans la crèche

Réveillon  de Noël à 15h30

La matinée était consacrée à la décoration de l’église, de la chapelle communautaire, le tableau et le podium du centre de jeunes.

A 15h30, retentissent les cloches et commence la messe, présidée par le curé, P. AgustIn, entouré de  six autres prêtres et d’un diacre.

La nuit était calme, vers 4 heures, quelques déplacés crient « Joyeux Noël ».

Mercredi 25 décembre 2013

Noël  secoué par des détonations

Vers 7h, au loin, on entend quelques détonations. Dans la cour et recoin de la paroisse, les fumées des foyers des déplacés encensent l’air.

Au tour de 7H30, la messe commence.  Le chant d’entrée (Marie a donné naissance à Jésus, faisons la joie et dansons) en sango fait vibré les fidèles.

Le célébrant principal, le père Fernando dans l’homélie a insisté sur la transformation personnelle que la célébration de Noël doit opérer en chacun.

ENTREE MESSE NOEL

A peine la bénédiction finale donnée que les détonations et les crépitements d’armes lourdes et légères ont commencé retentir au loin puis progressivement au tour de la paroisse. L’église est envahie. Les annonces sont suspendue et la bénédiction donnée. La messe est finie. Les crépitements continue. Puis, un moment d’accalmie, les fidèles sortent de l’église et rentrent chez eux.

La Noël des enfants commence, l’abbé Aubin dit le mot d’ouverture. Il insiste sur la paix. La fête débute. Des enfants passent sur scène : chants, danses, intercalés des jeux-question se succèdent. Ils reçoivent des cadeaux en récompenses.

Vers 13H30, les détonations reprennent et la fête se termine. Les détonations se poursuivent, les gens affluent vers la paroisse. Chaque cherche un abri, panique totale. Personne ne sait se qui se passe.

NOEL DES ENFANTS

Dans la soirée, les détonations cessent. La nuit fût du moins autour de la paroisse calme.

Plus tard, quelques nouvelles, des « pic de violence » dans toute la ville par des éléments indéterminés.

Jeudi 26 décembre 2013

Calme précaire

La journée s’est déroulée dans le calme. Un calme inquiétant. Une panne d’électricité a plongé une partie de la paroisse dans le noir.

Dans la nuit, au loin, vers le centre ville et les quartiers environnants, on entendait des détonations d’armes lourdes.

Vendredi 27 décembre 2013

Rumeur de la démission du Président

On a commencé la matinée par la messe. La journée était calme.

Les déplacés revenant des quartiers témoignent qu’un calme précaire y règne.  Au niveau de la ville, on constate le départ des familles musulmans par la route et l’avion vers le Tchad sous les injures et les menaces  des populations massées au bord des routes nationales.

Quelques agents de l’Unicef ont fait un tour pour visiter le camp en vue d’une éventuelle vaccination des enfants.

Vers 19H15, une rumeur de la démission du président de la transition s’est rependue au même moment dans certains quartiers et a déclenché  une hilarité et un concert de casseroles inouï. Quelques minutes après, la radio, le porte-parole de la présidence démentira cette rumeur et appellera au calme.

Samedi 28 décembre 2013

Calme précaire !

Tôt le matin, avant les instructions, la parole a été donnée un pasteur protestant pour quelques minutes d’exhortations.

A 7h, les chrétiens catholiques, quelques-uns ont participé à la messe hebdomadaire.

Les agents de l’ACEF sont revenus continuer les travaux des constructions des sanitaires. Puis, ceux de l’Unicef sont venus rendre visite.

Ici depuis la première livraison des vivres, plus rien ! Chacun se débrouille comme il peut. Les enfants, même les adultes crient famine.

Selon certains médias, les musulmans (tchadiens) continuent à quitter la ville par le route ou en avion.  Mais aussi des charniers ont étaient découverts dans certains endroits de la ville.

A 17H30, à l’église, il a eu le chapelet suivi du film.